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Julien Cétout : "Aider Béziers àse maintenir en Ligue 2"
Julien Cétout
Son expérience en Israël, àl’Hapoel Beer Sheva, n’a pas été aussi longue que
prévue. Julien Cétout ne regrette rien. Ce n’est pas dans son tempérament. A 31
ans, il revient en France, en Ligue 2. Il a signé un bail de 6 mois en faveur de
Béziers, avec une prolongation d’un an en cas de maintien. L’ancien Nancéien a
accepté de se confier àMaLigue2.fr, d’évoquer son nouveau challenge biterrois
et de revenir sur la situation de l’ASNL.
MaLigue2.fr : Julien, vous revoir si tôt en Ligue 2 est une surprise. Ce
n’était pas forcément dans vos plans l’été dernier. L’expérience a été courte…
Julien Cétout : Pas du tout en effet. Ce n’était pas ce qui était prévu. A cette
époque, je voulais vivre un nouveau truc. Je voulais changer un peu d’air, car
je connaissais le championnat de France, et surtout la Ligue 2. Je souhaitais
voir comment cela se passait ailleurs. Plusieurs circonstances expliquent mon
départ. Les premières sont d’ordre familiales, en relation avec mes enfants et ÃÂ
l’éloignement. Il y a aussi eu le volet sportif, car je n’ai pas eu le temps de
jeu espéré. En fait, ce n’était pas autant que je l’aurais voulu. Du coup, j’ai
rompu mon contrat fin décembre.
Que retenez-vous de ce dépaysement ?
Je suis justement parti en Israël pour découvrir un autre mode de
fonctionnement. Ce fut le cas. En fait, c’est un truc beaucoup plus light qu’en
France. Cela me convenait. Il y a moins de sérieux. On va dire que c’est moins
règlementé. Nous avons davantage de liberté. Par exemple, les joueurs peuvent
venir avec leur propre voiture lors des mises au vert les veilles de match.
L’expérience a été superbe. Je l’aurais dit si cela avait été l’inverse.
Désormais, je parle couramment l’anglais. Au niveau humain, j’ai découvert une
autre culture, d’autres personnes. J’ai aussi pu jouer un tour préliminaire de
Ligue des Champions, d’Europa Ligue. C’est totalement différent. Là-bas, c’est
un peu comme en Turquie, àChypre. Les supporters sont de vrais fanatiques. Ils
adulent leur club. Nous jouions tous les week-ends devant 20-25 000 personnes,
avec des ambiances folles.
Il y a six mois, si on vous aviez dit que votre aventure àl’étranger
s’arrêterait en décembre, auriez-vous quitté Nancy ?
Oui. C’était fini. Je voulais partir de Nancy. J’avais fait mon temps. Le
président allait aussi partir et j’avais des affinités particulières avec lui.
Quoi qu’il arrive, je serais parti. Il y avait aussi des choses qui me
dérangeaient.
Pourquoi, selon vous, Didier Tholot n’a-t-il pas réussi àsurfer sur la
dynamique du maintien ?
Pour être encore en contact avec lui, il n’a pas eu tous les joueurs espérés. Ce
n’est pas forcément de sa faute. Je ne veux pas le défendre pour le défendre. Je
pense qu’il n’a pas eu tout l’appui qu’un coach doit avoir pour mener sa
mission. Un coach a besoin de soutien, de la part des joueurs, de l’encadrement,
de tout le monde. Quand on vous laisse seul avec vos joueurs, c’est compliqué.
Je dis simplement la vérité, car je ne veux pas m’en prendre àNancy, un club
que j’ai dans mon coeur. J’y ai passé mes meilleures saison. J’ai effectué ma
meilleure sur le plan sportif. Je n’ai que des amis àNancy et les supporters
ont toujours été exceptionnels.
De retour en France, comment s’est passé votre arrivée àBéziers ?
Les premiers contacts remontent avant que je ne résilie en Israël. J’ai fait pas
mal d’aller-retour entre les 2 pays en décembre pour finaliser tout ça. Nous
avons réussi àtrouver un accord qui convenait aux deux parties. A Béziers, j’ai
signé en fait assez rapidement. Je pense que si j’avais été inactif trop
longtemps, je n’aurais peut-être pas eu le courage de reprendre. Là, cela
tombait bien, mais la principe raison, c’est que l’ASB a consenti àdes efforts
considérables pour me faire venir. Je voulais également retrouver un projet où
tout le monde tire dans le même sens.
Avec quelles ambitions personnelles et collectives arrivez-vous àBéziers ?
Pour jouer au football (rire) et du mieux possible. Je suis venu dans l’objectif
d’aider Béziers àse maintenir. Dans les discours tenus, on m’a fait comprendre
que le club voulait disposer de joueurs d’expériences. Ce club a grandi très,
très vite. C’est exceptionnel ce qu’il fait depuis 2007. Il faut de l’expérience
pour gérer certaines situations. J’espère l’apporter. Attention, je ne vais pas
me mettre àfaire 10 passements de jambes. Tout simplement, car je ne sais pas
le faire (rire).
Source : MaLigue2.fr
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