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Romain Poyet stoppe sa carriére, mais reste à Amiens comme entraîneur-adjoint

Romain Poyet

Ancien joueur emblématique du Stade Brestois de 2008 à 2012, Romain Poyet jouera le dernier match de sa carrière, vendredi, avec Amiens où il sera entraîneur-adjoint la saison prochaine.

Romain Poyet

La décision de mettre un terme à votre carrière de joueur a-t-elle été dure à prendre ?

Plus les années passent et plus tu te dis que c'est peut-être la dernière. Ce qui est dur, pour moi, c'est d'arrêter, à bientôt 35 ans, alors que je me sens encore bien physiquement mais toutes les bonnes choses ont une fin. Le club m'a proposé un projet intéressant et la stabilité familiale a également beaucoup compté dans ma décision. J'ai deux enfants de 8 ans et de 5 ans et, après quinze ans d'une vie de voyageur, à un moment donné, il faut se poser. J'aurais pu continuer à jouer mais, à un moment, il faut être raisonnable. Je ne me voyais pas repartir dans un autre projet et faire encore bouger toute la famille. Je connais des potes qui sont restés au chômage un an, deux ans, en attendant quelque chose qui n'est jamais venu. Pour moi, la proposition du club est une bonne transition. J'aurais pu dire oui, j'aurais pu dire non mais je suis content que la décision d'arrêter soit ma décision. Je n'aurais pas le temps de réfléchir. Un mois de vacances comme depuis quinze ans et, en juillet, c'est reparti pour la préparation mais, cette fois, je ne serai plus joueur.

Vous serez entraîneur-adjoint de Christophe Pelissier la saison prochaine. Ce métier d'entraîneur représente-t-il votre avenir ?

Je l'ai toujours eu dans un coin de ma tête. J'ai souvent dit à mes amis : quand je serai entraîneur... J'ai mon BE1 complet, mon tronc commun 2e degré et j'espère passer en 2016 le DES (diplôme d'entraîneur spécifique qui donne le droit d'entraîner jusqu'en National). Ce sera un bon apprentissage pour moi car si Amiens a perdu le statut pro, ça reste un club bien structuré.

Lorsque vous vous retournez sur vos 15 ans de carrière, où rangez-vous vos quatre saisons et demie passées au Stade Brestois de 2008 à 2012 ?

Au plus haut. J'ai beaucoup aimé mes premières années à Auxerre mais mes plus belles années, mes plus belles émotions et mes plus beaux souvenirs sont à Brest. J'y suis arrivé sous la grisaille le 30 janvier 2008 en me demandant où j'avais mis les pieds et j'y suis parti presqu'en pleurant. Etre bien dans un club, ça ne se résume pas qu'au foot et ça a été très, très dur pour moi et ma famille. Franchement, je me voyais même finir ma vie à Brest où on s'est fait beaucoup d'amis. J'ai d'ailleurs reçu un texto de Bruno (Grougi) ce matin (rires) et j'ai le coach (Dupont) de temps en temps au téléphone. J'ai toujours mon appartement là-bas mais je n'ai jamais eu l'occasion d'y revenir. Donc, forcément, les contacts sont plus distants. Loin des yeux, loin du coeur, il y a un peu de ça mais Brest est toujours dans un coin de ma tête.

Le public brestois garde deux images de vous : celle où vous avez fini en slip dans la rue avec les supporters le soir de la montée le 30 avril 2010 et votre but splendide contre Saint-Etienne (2-0) le 30 octobre 2010, offrant au Stade Brestois la place de leader de Ligue 1 après onze journées. Vos deux plus beaux souvenirs ?

Oui, on peut le dire. Bon, le premier, je ne me souviens pas de tout car j'étais un peu alcoolisé. Le champagne avait été bon dans le vestiaire (rires). Mais c'était un moment fort, très fort, de traverser la rue en slip, porté par les supporters... Mon but contre Saint-Etienne reste toutefois le moment le plus chargé d'émotions. Premier de Ligue 1, c'était un aboutissement pour une super équipe de potes, les Elana, Daf, Kantari, Lesoimier, Grougi, Roux... On était premiers de Ligue 1, ce soir-là... J'avais reçu des coups de fil de plein de monde durant tout le week-end. Ma grand-mère maternelle était décédée deux jours avant et mes parents avaient tout de même tenu à venir me voir jouer. Ils étaient dans les tribunes contre Saint-Etienne et c'est une soirée que je n'oublierai jamais.

Source : Le Télégramme

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