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Frederic Antonetti : "Les entraîneurs ne peuvent plus travailler normalement"

Frédéric Antonetti évoque sans détour la préparation, le mercato, ses nouveaux joueurs... et ses anciens.



Coach, l'adrénaline monte peu à peu. Impatient d'en découdre ?
Impatient non, je n'en ai pas le temps. Notre groupe change énormément, on a besoin de temps. Une ou deux semaines de préparation supplémentaires auraient fait du bien. Surtout que nous avons deux joueurs aux Jeux Olympiques, ce qui nous perturbe dans la préparation...

La préparation se déroule-telle comme vous le souhaitiez ?
Non, ça ne s'est pas du tout passé comme je l'espérais. Aujourd'hui dans le football, rien n'est organisé. Et comme je suis assez carré, je ne m'y retrouve pas. Pour moi, lors d'une bonne préparation, on dispose de son groupe au complet dès le premier jour, on part en stage pendant dix jours, en montagne. On vit ensemble dès le premier jour. Or, des joueurs disputent des matchs pendant les vacances. D'autres participent aux Jeux Olympiques et manquent le championnat. Sans compter qu'il y a des arrivées tardives. Les entraîneurs ne peuvent plus travailler normalement. Ça devient impossible. Le mercato est trop long. Il y a beaucoup de points à améliorer, à ce niveau. J’ai l’impression que les entraîneurs sont les moins écoutés. Alors, à la question : ma préparation se déroule-telle comme je l’aurais souhaité, je réponds non. Je m’adapte. Nous sommes en perpétuelle adaptation. Ça devient un peu lassant.

Quelles évolutions espérez-vous, dans le jeu, par rapport à l’année dernière ?
Commencer par retrouver ce que nous faisions de bien l’année dernière. Et pourtant, on ne peut pas parler de l’année dernière. On ne peut plus. Il faut l'oublier, l’année dernière. Nous n’avons plus la même équipe. Plus les mêmes joueurs. Par conséquent, il n’y a pas d’évolution à avoir. Il faut créer une nouvelle équipe, avec de nouveaux joueurs puisque 50 % de l’équipe va changer, si ce n'est plus. Il faut donc créer une équipe compétitive. Je ne pense plus à l’année dernière. Les joueurs sont différents, le système et le jeu peuvent l’être aussi. Les caractéristiques des joueurs ont changé.

Vos recrues ont toutes entre 19 et 24 ans. Est-ce un choix ?
Absolument. Cet été, nous n'avons pratiquement perdu que des jeunes. Nous avons pensé qu'il fallait rééquilibrer, retrouver un peu plus de jeunesse. Ce qui ne veut pas dire que les anciens sont condamnés. Si demain on a la possibilité d'en faire signer un bon. On voulait prendre Piquionne, et il a 29 ans... On a toujours un coup d'oeil sur le marché, on reste attentifs et prêts à décrocher la moindre opportunité.



Souhaitez-vous une recrue supplémentaire ?
J'ai toujours dit que dès le moment où l'on peut améliorer l'effectif, il faut le faire. Je ne souhaite rien. Mais lorsque l'opportunité de renforcer un groupe se présente, il faut la saisir. L'an prochain, Ederson, Lloris, Bellion et Koné disputeront la C1. Une reconnaissance de votre travail ? (rires) Non, ce n'est pas grâce à moi mais à eux. C'est par leur travail qu'ils sont parvenus là où ils en sont. Ils ont le potentiel pour jouer à ce niveau. C'est bien pour tout le monde qu'ils soient passés par l'OGC Nice. Mais cela aurait été encore mieux que ce soit avec Nice qu'ils la disputent, cette Ligue des Champions (rires). Je suis très content pour eux. Et c'est à eux-mêmes qu'ils doivent leur réussite. Parce qu'ils ont du talent.

Source : Actufoot06 du mois d'août 2006

Les statistiques et les pages du site www.anciensverts.com