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Julien Sablé : "Je me battrai"

Après une première saison lensoise décevante et marquée par une difficile adaptation au Racing, Julien Sablé est finalement resté dans le Pas-de-Calais, à l'issue du mercato d'été. Un départ - logique - avait pourtant longuement été envisagé par le club et par le joueur, parti effectué des essais au Chievo Vérone et à Blackburn. Explications et discussion, sans langue de bois, avec l'ancien Vert, fier d'avoir quitté son cocon.

« Julien Sablé, vous êtes donc finalement toujours Lensois au terme du mercato...
J'accepte. J'ai beaucoup appris durant cette période. D'ailleurs, j'apprends beaucoup depuis que je suis à Lens (sourire). Mais je suis heureux. Depuis mardi, j'ai repris normalement. Je n'ai pas eu de discussion avec qui que ce soit. Je me mets au service du Racing, comme l'année dernière, en étant beaucoup mieux dans ma tête. Et quand on dit ''se mettre au service'', c'est accepter son destin. Jean-Guy (Wallemme) a dit que les meilleurs joueraient. A moi de mettre du grain à moudre dans la machine.

Est-ce la volonté du club de ne pas brader ses actifs, comme Kovacevic, qui vous a empêché de partir?
Je l'intègre totalement. Le club s'est mis à ma place aussi car j'aurais pu partir pour gagner moins d'argent. Je n'ai pas accepté. J'avais ma stratégie, le club avait la sienne, et c'est resté courtois.

Quel va être votre quotidien jusqu'au mercato hivernal ? Avec la possibilité du joker, vous pouvez toujours partir, ailleurs, en France...
Je viens de me séparer de mes agents. J'ai vu ce qu'était un certain côté du football. On est considéré comme de la viande. J'ai coupé court à tout cela le 31 août, au soir. J'ai changé de numéro de téléphone. Je ne veux penser qu'au football. Je veux prouver à Lens que je suis un bon joueur, pas qu'un bon mec.

Mais, concrètement, avec cette possibilité offerte par le joker?
J'ai décidé que j'étais à Lens, de toute façon. Dans une discussion franche cet été avec Jean-Guy, il disait ne pas trop compter sur moi (NDLR : l'entraîneur lensois a expliqué à Sablé préférer une autre option, au milieu, en particulier Kader Mangane, désormais rennais). Je suis allé faire des essais à droite et à gauche. C'était intéressant. Maintenant, le Racing est mon employeur. Si on compte sur moi, je me battrai. J'aime encore plus mon métier que je ne l'aimais auparavant. La saison dernière, j'étais sur le banc et on m'a enlevé ma passion. Les essais m'ont permis de voir autre chose et de revenir au top. Il n'y a pas de frustration. Les états d'âmes, je les garde pour moi, même si c'est parfois difficile.

Jean-Guy Wallemme a souvent répété que tout le monde serait sur un pied d'égalité. Le ressentez-vous comme ça?
Oui, oui. Je connais Jean-Guy. Je sais que j'ai un profil différent des autres. On a tous quelque chose de différent. C'est vrai, il y a abondance au milieu (NDLR : Sablé, Keita, Kovacevic, Hermach, Doumeng, Milovanovic voire Demont et Roudet). Je serai moi-même. J'ai déjà perdu deux mois. Des joueurs sont payés pour ne pas jouer mais aussi pour tout donner pour le groupe. Je ferai tout pour compliquer la tâche de l'entraîneur. J'ai toujours été professionnel.

Pourtant, certains éléments en instance de départ ont un comportement pour le moins curieux, pour ne pas dire douteux, cet été...
J'ai une passion indélébile pour le football. Elle est peut-être encore plus forte aujourd'hui. Quand, pendant quatre mois, on vous enlève la chose que vous aimez faire, vous êtes en manque. Mais ces derniers temps, je me sentais bien dans le groupe, il n'y avait pas de mal-être. Je me sens d'ailleurs beaucoup mieux que l'année dernière, je vis bien avec eux.

Daniel Leclercq loue votre état d'esprit.
J'étais peut-être un enfant gâté quand je suis arrivé de Saint-Etienne. J'ai appris à me débrouiller seul, contre beaucoup de monde. Cela m'a fait grandir, aller vers les autres. Si c'est mon destin d'accepter de ne pas jouer pendant quelques mois, je l'accepterai pour le bien du groupe. Je sais que j'ai le niveau pour évoluer en Ligue 1. Je l'ai prouvé par le passé et je n'ai pas perdu mes qualités, mais cela ne me dérange pas du tout de repartir en Ligue 2 avec Lens. Je ne regretterai jamais mon choix d'être venu à Lens. Je me préfère, aujourd'hui, quand je me regarde dans une glace, plutôt que quand je suis arrivé.

Au fait, quelle est la recette pour une bonne montée, comme celles que vous avez connues chez les Verts ?
Il faut déjà réussir un bon début de saison. C'est ce que les gars sont en train de faire, même si j'entends à droite et à gauche qu'il n'y a pas de jeu. Les résultats sont primordiaux, au début. Après, il faudra passer par la case ''liant''. On a tout de même un groupe meurtri par la saison dernière. Elle a été un choc pour tout le monde. Il faut digérer. Il y a aussi un facteur économique, avec beaucoup de joueurs. La recette, c'est beaucoup d'humilité. Il y aura aussi des périodes difficiles. Il faudra s'en remettre, comme depuis le début de la saison, à des individualités, qui peuvent parfois nous sortir la tête de l'eau. Lens a aussi un grand public, qui nous pousse depuis le début. C'est unique. Après, avec la confiance, le collectif se mettra en place. » -

Recueilli à Valenciennes par Olivier MAILLARD
Source : L'Equipe

Les statistiques et les pages du site www.anciensverts.com