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Situation compliquée de Bernard Simondi à Sétif ..

La surprenante défaite de l’Entente de Sétif face au Mouloudia de Saïda a laissé des traces au sein de l’équipe sétifienne, à quelques jours de la finale retour de la Ligue des champions africaine.
Première décision : le limogeage déguisé de l’entraîneur Bernard Simondi qui, normalement, ne dirigera pas le stage qui précédera ce match et ne rejoindra l’équipe que la veille du match face au Wydad de Casablanca. La direction de l’Entente veut, par cette décision, ménager le chou et la chèvre en écartant Simondi, mais en ne l’empêchant pas de recevoir sa médaille, si l’équipe réussit à conserver son titre.

Hadj Aïssa refuse d’être remplacé.

Toutefois, rien ne s’est passé comme prévu avant, durant et après le match face à Saïda. Il y a eu d’abord la non convocation de Yekhlef qui a provoqué une prise de bec entre Simondi et Serrar. Le président ententiste était déjà remonté contre son entraîneur qui lui avait mis la pression à cause des 1500 euros que le club lui devait. Mais c’est à la mi-temps que la tension est montée d’un cran lorsque Simondi a demandé à Hadj Aïssa de céder sa place. Le numéro 10 a pris cela comme un crime de lèse-majesté en entrant ouvertement en conflit avec Simondi et en jurant de ne plus remettre les pieds à l’Entente, tant que Simondi en est l’entraîneur.

« Ils l’ont vendu, ils l’ont vendu... »

Les quelque 8000 supporters présents au stade du 8-Mai n’ont pas hésité à accuser les joueurs et l’entraîneur d’avoir vendu le match à Saïda, pour permettre ensuite à Chlef de céder les trois points au MCO. Une manière de renvoyer l’ascenseur aux Oranais qui avaient joué le jeu et battu la JSK permettant ainsi à l’Entente de remporter le titre la saison dernière. La présence de Beddiar et Belabbès, deux anciens dirigeants du MCO, n’a fait qu’accentuer les soupçons des Sétifiens. Paniqués par la réaction de leurs supporters, les dirigeants ont tenu une réunion dans le vestiaire avec l’entraîneur et les joueurs puis entre eux en cercle fermé. C’est là qu’ils ont décidé dans un premier temps de limoger Simondi, avant de se rétracter et de le sacrifier intelligemment.

Boufenara terminera la saison

Le stage qui précède la finale de la Coupe arabe et qui commencera aujourd’hui à l’hôtel Necib Beach de Sidi Fredj à Alger sera dirigé par Hakim Boufenara. Ce dernier, qui entretient d’excellents rapports avec les joueurs, a déjà tracé le programme de préparation du match avec une journée à Sidi Fredj et le reste du stage à la caserne de la 1ère Région militaire de Blida. Simondi, lui, sera mis au repos jusqu’à mercredi où il rejoindra l’équipe à Blida juste pour la galerie. Jeudi face au WAC, il n’interviendra ni de près ni de loin dans la composition de l’équipe, ni même dans le coaching.

Interview également de Bernard Simondi après cette défaite.

La défaite était-elle préméditée ou bien inattendue ?

Qu’entendez-vous par défaite préméditée ? Est-ce à dire que nous voulions perdre ? Pourquoi ce jugement ? Sur quoi vous êtes-vous basé pour faire un tel jugement ?

- Au regard du résultat du match...

C’est vrai que nous avons joué contre une équipe diminuée, mais les matches ne se ressemblent pas en football. de plus, nous avons dominé la rencontre, mais nous avons encaissé un but contre le cours du jeu, ce qui a déstablisé notre système de jeu. Cela dit, nous devons reconnaître une chose.

- Laquelle ?

L’ESS est une bonne équipe, sans plus. Comme il nous arrive de gagner, il nous arrive aussi d’avoir un rendement modeste, comme c’était le cas contre le MCS.

- Le remplacement de Hadj Aïssa à la mi-temps reste une énigme...

Avez-vous vu Hadj Aïssa jouer au football ?

- Il jouait à quoi alors ?

Soyons sérieux : lorsqu’on a le ballon, on fait des choses, mais lorsqu’on ne l’a pas, les attaquants reviennent en arrière pour aider la défense et le milieu de terrain. Il n’y a rien d’acquis en football. Hadj Aïssa ne l’a pas fait durant la première période.

- Qu’en est-il de la sortie de Ziaya ?

Il a été affecté par les insultes des supporters et il n’a pas voulu poursuivre le match en deuxième mi-temps. C’est pour cela que nous l’avons remplacé.

- Le résultat ne risque-t-il pas d’influer sur le moral des joueurs dans la perspective de la finale de la Ligue des champions arabe ?

Il ne faut pas tout mélanger. Il y a moins d’une semaine, nous étions des héros, et aujourd’hui, nous sommes moins que rien ! Chaque match a sa préparation spécifique et son contexte propre. Là, il me revient à l’esprit le contexte difficile dans lequel nous avions affronté Al Fayçali, mais nous nous sommes quand même qualifiés sur un terrain enneigé. J’espère que nous ne vivrons pas le même contexte dans la préparation de notre finale.

- Vous n’avez pas répondu à la question...

Il y a des choses à corriger. Le comportement négatif des supporters est susceptible de nous affecter en Ligue des champions arabe. Ils doivent revenir à la raison et nous laisser préparer le match dans la sérénité car, contre le MCS, nous avons déjà commencé à préparer la finale retour en mettant en place le onze et le système de jeu adéquats.

- Cependant, nous avons appris que la direction de l’ESS vous a démis de vos fonctions...

(Etonné) Qui vous a dit cela ? Jusqu’au moment où je vous parle, je suis toujours l’entraîneur et personne ne m’a appelé pour me signifier ma mise à l’écart. Je prépare la confrontation contre le WAC le plus normalement du monde.

Source : Site officiel de Sétif

Les statistiques et les pages du site www.anciensverts.com