www.anciensverts.com

Yohan Hautcoeur

Peu de joueurs ont une deuxième chance. C'est pourquoi quand l'occasion se présente, il ne faut pas la rater. Lorsque Châteauroux l'a contacté l'été dernier, Yohan Hautcoeur sortait de «six mois de galère avec (s)on pote Laurent Bonnart» au Mans. Il n'a pas demandé son reste, a dit «pourquoi pas», signé un contrat de deux ans et se retrouve aujourd'hui à la cinquième place de Ligue 2 avec la Berrichonne, au sein d'une équipe invaincue après cinq journées. «Pour l'instant, cela se passe plutôt bien, reconnaît-il. Je m'éclate, je joue, je fais des bons matches. C'est que du bonheur !» Pourtant, cela n'a pas toujours été le cas. Jeune milieu prometteur en 2006, quand il a quitté le MUC pour Saint-Etienne, il n'imaginait pas un seul instant pointer au chômage quatre ans plus tard. Sans club pendant six mois, il s'est relancé chez lui dans la Sarthe avant qu'on lui tende enfin la main. La délivrance...

«Mon après-Saint-Etienne a été assez mal géré», confie-t-il sans vraiment entrer dans les détails. Entre «problèmes d'agent, de choix et pas mal d'autres petits trucs», le Manceau de formation s'est un peu perdu. «Avec la conjoncture actuelle, il ne faut pas trop tergiverser, admet-il, comme s'il avait fauté. C'était assez compliqué, je sortais en plus d'une année blanche» chez les Verts, ajoute-t-il. Bref, «c'est oublié». Hautcoeur est désormais redevenu un nom sur un maillot et non sur un dossier. Replacé devant la défense, il ose sans appréhension prononcer le mot «plaisir», celui d'un joueur ordinaire qui peut de nouveau exercer son métier. Malgré une première saison difficile, à l'issue de laquelle Châteauroux s'est sauvé dans les dernières journées, il ne regrette pas un seul instant sa décision d'être redescendu à l'étage inférieur après avoir disputé la Coupe d'Europe (2008-2009). D'autant que depuis la reprise, ses partenaires et lui font presque un sans-faute.

La suite ici